Du 11 avril au 27 août se tient l’exposition « Au diapason du monde » dans l’édifice réalisé par Frank Gehry.
A la fondation Louis Vuitton se tient la nouvelle sélection d’artistes autour du thème : la place de l’Homme dans l’univers et la nouvelle approche qui le lie à son environnement et au monde.
Deux parcours, réunissant des œuvres modernes et contemporaines, d’un côté l’exposition nous amène à découvrir l’univers de l’artiste japonais Takashi Murakami ; et le second intitulé « l’homme dans l’univers du vivant » regroupe 28 artistes français et internationaux ( Matthew Barney, Christian Boltanksi, Kiki Smith, Maurizio Cattelan, Adrian Villar Rojas, François Morellet, Henri Matisse, Alberto Giacometti, Bunny Rogers…).
Pour moi l’occasion de redécouvrir le monde merveilleux et imaginaire de l’artiste japonais Murakami. Un mélange des genres, entre esthétisme Kawaii, pop mangas, joyeux, sucré ; mais aussi un monde plus sombre avec des personnages fantastiques, des animaux, des monstres, avec des références aux maîtres anciens de la peinture et l’iconographie bouddhique et au films d’animation. Faisant référence aux différents traumatismes qu’a subi le Japon ses dernières années : les tremblements de terre, le tsunami ou plus loin dans le temps la bombe atomique. Mélange de techniques picturales traditionnelles et de technologies de pointe, ses œuvres marquent le spectateur : de Mr DOB, à l’espace Kawaii, jusqu’à The Octopus Eats Its Own Leg, on se laisse porter dans son univers fantastique.
Forrest Companions – 2017
Le panda animal omniprésent dans l’univers de Murakami, trône ici sur une montagne de crânes en forme de sphère. Surplombant des pandas miniatures qui jouent avec des bambous.

As the Interdimensional Waves Run Through Me, I Can Distinguish Between The Voices Of Angel And Devil – 2011
De l’école japonaise de Kano, Murakami marque son intérêt pour l’iconographie traditionnelle du lion chinois. Sa ré interprétation, nous montre l’image d’un lion au air inoffensif allongé sur un pont composé de crânes colorés.

A.K.A Gero Tan : Noah’s Ark – 2016
DOB figure malicieuse qui se métamorphose en un monstre féroce. Murakami s’est inspiré de Kitaro, créature surnaturelle, d’un célèbre manga qu’il lisait enfant. Ici DOB est présenté sous différentes formes et de couleurs, avec des champignons et des fleurs qui jaillissent autour de sa tête.

Kawaii
Inspiré de l’esthétisme Kawaii, dit mignon, Murakami s’approprie ses codes et développe un univers peuplé de personnages malicieux, de monstres, d’animaux étranges, de figures enfantines.

The Octopus Eats Its Own Leg – 2017
Imaginée après le tsunami de 2011, cette fresque de 35 mètres de long, met en scène des personnages de la mythologie traditionnelle chinoise; conformément à la quête taoïste, un échantillon de huit citoyens (un mendiant, un sorcier, un militaire, une femme, un vieillard…) aurait percé les secrets de la nature pour atteindre la vie éternelle.

Marbre de Carrare et Nylon 12PA ( De la série The Theater of Disappearance – 2017)
L’homme dans l’univers du vivant ou l’œuvre de l’artiste Adrian Villar Rojas, avec sa sculpture faisant référence au célèbre David de Michel-Ange, dont il ne resterait que les jambes où deux chatons s’amusent. Un peu comme une allusion à un monde disparu, ou l’art et l’humain auraient été anéantis et seuls les morceaux subsisteraient.

L’Avalanche – 2006
L’Avalanche, œuvre géométrique de François Morellet , trente-six tubes d’aragon suspendus à l’horizontale et à la verticale, évoquent l’image d’une chute, dans une lueur glacée et un désordre organisée.

Felix the Cat – 2013
Felix the cat crée par l’artiste Mark Leckey s’inspire de son environnement culturel et matériel. En 1928, l’image de Felix le chat, été scannée, transformée en signal pour être transmise par voie aérienne, et visible sur un écran distant, devenant ainsi la première image à être télédiffusée. L’artiste célèbre ainsi, avec sa version gonflable, un pionnier de l’ère électronique.

Annunciation – 2010
Cette sculpture évoque l’Annonciation, par Kiki Smith. Le geste suspendu, comme un salut ou l’appréhension d’un objet invisible. Le caractère énigmatique du visage androgyne de la sculpture est voulu par l’artiste.

Grande Femme II – 1960
La Grande Femme II de Alberto Giacometti est une commande de la Chase Manhattan Bank de New York, elle fait partie de l’une des quatre figures féminines, réalisée par l’artiste.

J’espère que cela vous a donné envie de découvrir ses différents artistes et particulièrement Takashi Murakami qui est mon coup de cœur de cette exposition.
Bonne visite !
Informations : www.fondationlouisvuitton.fr